La délégation de la NCA, Changemakers et Arigatou International en RDC respectivement au Sud-Kivu et au Nord-Kivu pour des sessions de formation sur les techniques de plaidoyer avec des instruments juridiques avec les membres du Rejadh.

Engagé depuis le dernier trimestre de l’année 2016 dans la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre, les jeunes et enfants réunis au sein du Réseau des Enfants et Jeunes Africains pour les Droits Humains (Rejadh en sigle), chapitre de la RDC, ont éprouvé le besoin d’être renforcés en capacités sur les techniques de plaidoyer avec comme soubassement certains instruments juridiques internationaux ciblés par rapport au contexte congolais. Les partenaires du réseau ; la NCA, Changemakers et Arigatou International ont répondu positivement au dit besoin.

La formation s’est déroulée du 12 au 14 avril 2017 dans la salle de conférence de l’hôtel au beau lieu à Nguba dans la ville de Bukavu. Il y a eu au total 19 participants, dont 11 filles et 8 garçons.

À Goma, les jeunes étaient plutôt réunis dans la salle de conférence de l’hôtel Linda du 17 au 19 avril. Au total 11 filles et 9 garçons représentaient leurs organisations membres du Rejadh.

L’objectif des deux sessions de formation était d’initier les jeunes et enfants aux techniques de plaidoyer. Après la formation d’Addis-Ababa avec les jeunes venus des 5 pays, une formation adaptée au contexte particulier de chaque pays était très importante. Depuis l’identification des acteurs ou des preneurs de décisions jusqu’à la rencontre avec ces derniers puis de la période de suivis des promesses. En résumé, tout a tourné autour des points, principes et étapes suivants

  • L’identification des problèmes liés aux différents contextes locaux,
  • Identifier ce qui peut être la solution aux problèmes
  • L’identification des décideurs clés à rencontrer,
  • Le plaidoyer proprement dit basé sur certains textes juridiques et résolutions appropriés au contexte congolais et régional,
  • Le plaidoyer avec les réseaux sociaux et les médias, puis s’en est suivi le
  • réajustement du plan d’action du Rejadh 2017 et usage des médias sociaux.

 

Il y a eu aussi des sessions sur les résolutions 1325 et 2250 des Nations Unies.

D’abord pour la résolution 1325, il a été question de fonder un cadre de mise en œuvre de l’agenda paix, femme et sécurité qui reconnait le rôle crucial de la participation des femmes dans tous les efforts visant à la mise en place d’une paix durable. Cette résolution repose sur 4 piliers essentiels, dont la prévention, la protection, la participation et le relèvement. Tout cela pour faire comprendre aux femmes qu’elles doivent participer et se battre elles-mêmes pour se protéger et prévenir les violences dont elles sont victimes afin de se relever et relever leur défi personnel.

Ensuite, la résolution 2250 pour sa part a été adoptée par les Nations-Unies pour le compte de la promotion des jeunes.

Un accent plus particulier a aussi été mis sur le protocole de MAPUTO qui est la base légale même de l’actuelle campagne.

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Il s’agit d’un protocole additionnel à la charte africaine de droits de l’homme et de peuples. Il a été adopté le 11 juillet 2003 à MAPUTO, capitale de la Mozambique et vise plus particulièrement le bien-être des femmes et enfants africain dans le contexte de conflit.

Signalons qu’à l’issue des échanges sur ce document opposable aux pays qui l’avait ratifié, il avait été recommandé aux participants de tout faire pour maitriser les dispositions dudit protocole et autres textes et lois complémentaires pour mener à bon la campagne de plaidoyer et demander sa mise en œuvre par les autorités congolaises.

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Pour la formation de Goma, l’équipe des formateurs a mis un accent particulier sur les théories autour des VBG.  Il fallait que les membres du réseau puissent comprendre tous les enjeux autour de la question.  C’est ainsi qu’au travers l’arbre de la violence, les participants ont pu comprendre la question mais aussi savoir différencier et détecter les causes des VBG et les classer en causes profondes, conséquences et facteurs contributifs.

Nous estimons qu’avec cette deuxième phase de formation, la base est déjà solide pour mener des bonnes campagnes de plaidoyer.  Il est donc question de réaménager les différents plans d’action et de poursuivre le travail.

Rejadh


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